- repincer
-
⇒REPINCER, verbe trans.A. — Pincer de nouveau. La note devra être repincée par une sorte d'appogiature inférieure de moins d'un quart de ton pour chaque répétition (GARCIA, Art chant, 1840, p. 37).B. — Familier1. Arrêter de nouveau (un malfaiteur, une personne recherchée par la police). Quant à moi, reprit Rocambole, comme je me suis échappé du pensionnat où m'avait logé la Correctionnelle pour y attendre ma majorité, on me repincera tout de bon (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 625). Dites-vous bien qu'avant vingt-quatre heures, vous serez certainement repincé (AYMÉ, Tête autres, 1952, p. 44).2. Attraper une deuxième fois (quelqu'un, quelque chose). M. Thureau-Dangin ne se serait pas risqué de rien refuser à votre oncle, qui l'aurait repincé au tournant (PROUST, Sodome, 1922, p. 1057). À la forme passive. Ses éditoriaux de 47 l'avaient amené à écrire l'article de Vigilance, ce qui l'amenait à organiser ce comité: il était repincé (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 549).Prononc. et Orth.:[
], (il) repince [-
]. Conjug. Prend une cédille devant a et o: repinçai(s), -çons. Étymol. et Hist. 1. Ca 1235 « lésiner » (HENRI D'ANDELI, Aristote, éd. M. Delbouille, vers 76); 2. a) fin XIVe s. verbe intrans. « prendre sa revanche » (E. DESCHAMPS, Causes de la grandeur et de la décadence de Rome ds Œuvres, éd. Queux de St-Hilaire, t. 3, p. 200); b) 1830 verbe trans. « id. » (BALZAC, Gobseck, p. 388); 3. 1549 « pincer de nouveau » (EST.); 4. 1846 « prendre sur le fait une deuxième fois » (BALZAC, Cous. Bette, p. 268). Dér. de pincer; préf. re-. Fréq. abs. littér.:30.
❖1 Pincer de nouveau.2 (Av. 1850). Fig. Attraper, prendre de nouveau. ⇒ Pincer (fig.), rattraper (→ Mastroquet, cit. 1). || Il s'est fait repincer.1 — Il était fin, répondit-il, mais je l'ai repincé.Balzac, Gobseck, Pl., t. II, p. 628.2 Quant à ce salop (sic) de Laroche, en voilà un que je repincerai. Oh ! le gredin ! qu'il prenne garde à lui ! (…)Maupassant, Bel-Ami, II, V.
Encyclopédie Universelle. 2012.